Incompréhension, peur, sympathie ou pitié… notre regard est souvent subjectif sur les seniors. Et pourtant, c’est une cible passionnante pour l’innovation, car ses besoins sont souvent mal pris en compte.
Dans ce premier post, voyons qui sont les seniors.
Il n’y a pas un mais des seniors
Entre un actif de 50 ans, dont les grands enfants commencent juste à quitter le foyer, hyper connecté, sportif,… qui court après le temps, et une personne de 90 ans dépendante et solitaire, peu de choses en commun en termes de mode de vie, d’aspirations ou de besoins. Segmenter la cible senior et prendre en compte leurs différences est donc primordial pour bien répondre à leurs attentes.
- Les Actifs restent par leur comportement assez proches du grand public. A partir de 50 ans, on a bientôt remboursé l’emprunt de sa résidence principale, les premiers petits-enfants arrivent, le revenu professionnel est élevé. A retenir: ils forment la moitié de la cible seniors.
- Les Libérés : jeunes retraités, ils disposent d’un temps libre soudain très important, mais d’un cercle social rétréci. C’est souvent l’occasion de se consacrer à des activités créatives, sociales ou sportives. Ils doivent toutefois gérer une rupture de leur activité sociale, que compense aussi un rapprochement avec leur famille et l’importance accordée au lien intergénérationnel.
- Les ainés fragiles : c’est à partir de 75 ans en moyenne que les effets de l’âge commencent à se faire sentir. Troubles de la vision et de l’audition, perte d’équilibre et gène croissante pour se déplacer vont petit à petit restreindre l’activité, notamment physique, et les sorties. Dès lors, l’équipement de la maison, l’achat de services liés à la préparation de repas par exemple, deviennent attractifs.
- Les Dépendants : ils cristallisent les difficultés liées au grand âge, mais ne représentent que 5% des seniors. Le portrait-type est une femme de 83 ans vivant chez elle. A savoir, les deux tiers des personnes dépendantes de plus de 90 ans vivent chez elles.
L’âge moyen des aidants familiaux est de 64 ans : plusieurs générations de seniors coexistent généralement dans une même famille, avec des besoins divers.
Un nouvel âge, plus créatif
Le vieillissement est un processus biologique, psychologique et social complexe, dont le rythme et les manifestations varient d’un individu à l’autre. Si les conséquences physiques et cognitives sont généralement néfastes, on peut relever quelques bonnes nouvelles… Ainsi on observe que les seniors développent leurs capacités créatives. En effet, le passage à la retraite favorise une plus grande liberté pour s’adonner à des activités créatives. Ensuite, la pratique régulière de loisirs, de bricolage, etc. entretient ces facultés au-delà de 70 ans.
Et toi, t’as quel âge ?
Le regard sur son âge est étonnamment subjectif. Une étude[1] montre que si pour un 16-17 ans, « on est vieux » quand on est en retraite, qu’on a des rides et des cheveux blancs, à partir de 65 ans on considère qu’on est vieux quand on n’a plus de rêves à réaliser et quand on n’est plus amoureux. Par ailleurs, plus on avance en âge, plus on se sent plus jeune que son âge : si à 40 ans on se donne deux ans en moins, à partir de 65 ans on se sent sept ans de moins que son âge réel. Les publicités représentant des seniors plus jeunes que leur âge ne seraient donc pas si inadaptées.
A lire dans le prochain post: quelques tips pour innover et communiquer vis à vis des seniors.
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[1] Opinion Way pour Damart, Octobre 2014